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Les hommes peuvent-ils être les alliés du mouvement féministe ?

Dernière mise à jour : 19 juil. 2022

La lutte féministe est souvent perçue comme une lutte féminine, menée par les femmes et pour les femmes. Pourtant, dès les origines du mouvement féministe français, dans les années 1870, des hommes s’engagent aux côtés des femmes. D’après Alban Jacquemart, auteur d’un ouvrage sur le sujet,1 ils représentent aujourd’hui environ 15% des membres des associations féministes mixtes. Comment des hommes en viennent-ils à s’engager contre le patriarcat ? Quelle est la place des hommes dans le mouvement féministe ?


Un combat paradoxal

Cet engagement paraît d’abord improbable, car contraire à leurs intérêts. Les hommes tirent des avantages matériels et symboliques du patriarcat : une vie plus libre, agréable et intéressante, un sentiment de puissance et de supériorité, un accès plus important au pouvoir, aux loisirs, aux richesses, à la parole, à l’espace public. La majorité des hommes ne sont pas prêts à perdre leur position de dominants, par exemple à cesser d’exploiter le travail domestique des femmes.

L’égalité est une menace pour leurs privilèges, mais aussi pour leur identité de genre. Comme l’expliquent Francis Dupuis-Déri et Victoire Tuaillon, « on ne peut pas être un vrai homme dans un rapport égalitaire avec une femme », « parce qu’être un homme, c’est d’abord dominer » 2 . En tant qu’identité politique, l’identité masculine est fondée sur cette injustice. D’après Egalitaria (Caroline), « les hommes construisent leur identité sur la façon dont ils « dominent » les femmes, que ce soit physiquement, intellectuellement, ou socialement. Plus ils les dominent, et plus ils sont des hommes, des vrais »3.

Ainsi, on ne voit pas ce qui pourrait inciter un homme à rejoindre la lutte féministe, d’autant plus que le petit garçon est élevé pour se dissocier de tout ce qui est perçu comme féminin, donc inférieur. Il apprend vite qu’il n’y a rien de plus honteux que d’être comparé à une femme. Le terme créole « makoumè », qui vient de « ma commère » (marraine, amie), illustre bien ce rejet du féminin : il est utilisé pour se moquer des hommes non virils, efféminés ou homosexuels4. S’impliquer dans une lutte perçue comme féminine, c’est prendre le risque d’être assimilé aux femmes, donc d’être objet de sarcasmes et de mépris. De plus, un tel engagement, qui rompt avec la solidarité masculine, pourrait être interprété comme une trahison par les autres hommes.

Pourtant, quelques rares hommes participent aux mobilisations féministes. La plupart du temps, ils ont commencé par militer ailleurs, par exemple dans des syndicats étudiants, des collectifs antiracistes, des mouvements écologistes ou des partis politiques. Cela leur a permis de rencontrer des militantes féministes et de découvrir leurs luttes.

Certains d’entre eux sont motivés par un désir de justice : ils ont parfois été témoins d’une injustice sexiste qui les a révoltés. Léo Thiers-Vidal, qui a fondé en 1999 l’association Mères en Lutte, explique avoir ressenti, dans son enfance, une « solidarité instinctive » envers sa mère, victime des violences et de l’exploitation de son père, et une « haine impuissante » envers la masculinité de ce dernier5. D’autres militants s’engagent par intérêt personnel, parce qu’ils pensent que ce mouvement serait bénéfique pour les hommes aussi : en tant qu’espace de subversion des normes de genre, il leur permettrait de découvrir les bienfaits des relations égalitaires, d’exprimer leurs émotions, de se libérer des souffrances et des contraintes liées à la virilité.

Qu’elle soit intéressée ou désintéressée, la présence des hommes provoque débats et tensions au sein du mouvement féministe. Quel peut être le rôle des militants hommes dans une lutte qui vise l’émancipation des femmes ?


1 Les hommes dans les mouvements féministes : socio-histoire d’un engagement improbable. Ce livre est issu d’une thèse dont je me suis largement inspirée pour écrire cet article.

2 Les couilles sur la table, « Contre la rhétorique masculiniste » (podcast) :

https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/contre-la-rhetorique-masculiniste 3 « Pourquoi les hommes ont-ils peur de l’égalité ? » (blog Egalitaria) :

4 Merci à Huguette Bellemare, membre de Culture Egalité, pour cette explication.

5 De « L’Ennemi Principal » aux principaux ennemis. Position vécue, subjectivité et conscience masculines de

domination.


La non–mixité comme source d’émancipation : « ne nous libérez pas, on s’en charge »

Comme le montre Alban Jacquemart, la participation des hommes a fortement évolué au fil du temps. Dans les années 1870, en France, le féminisme devient un mouvement organisé, avec des associations et une presse militante. À cette époque, les féministes ne peuvent pas se passer de soutiens masculins, car les femmes, exclues de la scène politique, n’ont pas le droit d’exercer les professions prestigieuses, n’ont pas d’autonomie financière et n’ont quasiment pas accès à la parole publique. Elles parviennent à obtenir l’appui d’une petite minorité d’hommes influents et éclairés, comme Victor Hugo, qui acceptent d’utiliser leur notoriété, leur pouvoir et leur argent pour défendre leur cause. Le mouvement féministe naissant s’organise autour d’un homme, Léon Richer, rédacteur en chef du journal Le droit des femmes. Simone de Beauvoir le considère comme le « véritable fondateur du féminisme».

Cependant, dès les années 1880, des militantes féministes s’interrogent sur la place dominante des hommes : Léon Richer, en particulier, tente de rester à la tête du mouvement et d’en modérer les revendications6. Certaines associations décident alors de réserver les postes de direction aux femmes, tout en continuant à rechercher le soutien des hommes : c’est le cas de la Société pour l’amélioration du sort de la femme, après le départ de Léon Richer et sous la présidence de Maria Deraismes. D’autres sont exclusivement féminines. En 1897, Marguerite Durand crée le premier journal entièrement réalisé par des femmes, La Fronde. Le Conseil national des femmes françaises, fondé en 1901, qui regroupe toutes les tendances du féminisme, est réservé aux femmes. La non-mixité est alors considérée comme une pratique émancipatrice qui permet aux femmes de diriger et de contrôler leur propre lutte, et de montrer qu’elles ont les mêmes capacités intellectuelles et les mêmes compétences politiques que les hommes7.

Par la suite, les femmes s’autonomisent au fur et à mesure qu’elles font la conquête de leurs droits - en particulier le droit de vote et d’éligibilité, et la présence des hommes leur paraît de moins en moins incontournable. Les militantes féministes font appel à une mobilisation avant tout féminine, comme en témoignent les noms des associations. En 1944, l’Union des Femmes de Martinique annonce la tenue de sa réunion fondatrice dans le journal Justice en concluant par cet appel : « Jeunes filles et femmes de la Martinique, venez en grand nombre! » En 1945, Paulette Nardal crée le Rassemblement féminin, une association qui encourage les Martiniquaises à faire usage du droit de vote.

En 1970, la non-mixité est revendiquée de manière explicite par le Mouvement de libération des femmes (MLF), créé par des militantes féministes en réaction au sexisme de leurs camarades de Mai 688. Christine Delphy, une des fondatrices, dénonce le paternalisme des partisans masculins de la libération des femmes, qui parlent à la place des féministes, « veulent imposer leur conception de la libération des femmes » et cherchent à « maintenir leur pouvoir jusqu’à l’intérieur du petit bastion de résistance à ce pouvoir »9. La non-mixité devient visible et suscite l’hostilité masculine. Lors des premières réunions non-mixtes, à l’Université de Vincennes, des hommes écrivent des slogans misogynes sur les murs (« vous n’êtes pas des militantes », « je suis prêt à détruire ce mouvement », « qui c’est qui fera le ménage ? ») et cherchent à braver l’interdiction. « Quelques gauchistes frustrés et paternalistes rêvent de participer aux réunions, déguisés en fille. On les éconduit aussi fermement qu’un blanc bien intentionné dans une réunion du Black Power », témoignent plusieurs militantes.

Dans un numéro de Partisans consacré à la « libération des femmes, année 0 », le MLF justifie l’exclusion des hommes en ces termes : « nous sommes arrivées à la nécessité de la non-mixité. Nous avons pris conscience qu’à l’exemple de tous les groupes opprimés, c’était à nous de prendre en charge notre propre libération ». Les militantes s’inspirent ainsi du mouvement noir étatsunien, qui exclut les personnes blanches de certains rassemblements ou de certains collectifs comme le Black Panther Party. Les groupes de parole, qui favorisent la prise de conscience d’une oppression commune et l’émergence d’un « nous » féminin et féministe, et les assemblées générales, qui décident des actions et des orientations du mouvement, sont réservés aux femmes.

Le MLF ne rejette pas pour autant le soutien des hommes : ils peuvent participer aux manifestations à condition de rester à l’arrière du cortège, une règle qui n’est pas toujours respectée. Christine Delphy raconte la première grande manifestation pour l’avortement libre en France, organisée par le MLF en 1971 : « Si un tiers des hommes était derrière, comme convenu, les autres deux tiers étaient devant, cachant les femmes (...). Aucune exhortation ne pouvait les convaincre de se remettre, sinon derrière, au moins dans les rangs (...). Il fallait que là encore ils soient, comme d’habitude, au premier rang de ce qui se passait. »10


6 En 1872, Maria Deraismes répond à ceux qui réclament de la patience, comme Léon Richer: « il y a plus de 6000 ans que nous attendons ». En 1893, deux militantes, Mme Lévy et Mme Vincent, affirment que Léon Richer « n’a pas été le fondateur du mouvement féminin en France. Ce mouvement a été commencé bien avant et par des femmes ». Elles ajoutent que c’est Maria Deraismes la véritable fondatrice.

7 La pratique de la non-mixité date de la Révolution française : des femmes voulant participer à la vie politiquede la nation créent des clubs entièrement féminins, les organisations révolutionnaires leur étant interdites. En 1793, Pauline Léon et Claire Lacombe fondent la Société des citoyennes républicaines révolutionnaires de Paris,

qui revendique la citoyenneté, le droit de s’armer et d’être formées au maniement des armes. Quelques mois plus tard, la Convention montagnarde décide la dissolution de tous les clubs féminins.

8 Voir l’article d’Alban Jacquemart, « La non-mixité féministe, pour les femmes ou contre les hommes ? » :

9 L’Ennemi principal, « Nos amis et nous. À propos des fondements cachés de quelques discours pseudo-

10 Ibid.



En 1976, des femmes antillaises, africaines et afro-américaines immigrées en France créent la Coordination des femmes noires11. Ses militantes revendiquent une autre forme de non-mixité, fondée sur une identité féminine et noire. Elles ne se sentent pas représentées par le MLF : elles lui reprochent de se focaliser sur les expériences des femmes blanches, de nier la diversité des vécus féminins et de dissimuler l’oppression spécifique subie par les femmes noires. Awa Thiam, présidente de la Coordination et autrice de La Parole aux négresses, critique une catégorie « femmes » désignant implicitement les femmes blanches12. La Coordination des femmes noires se mobilise notamment contre les mutilations sexuelles, la polygamie, la stérilisation forcée pratiquée sur les femmes antillaises et afro-américaines, le néo-colonialisme, les migrations forcées imposées par le Bumidom13, la relégation des femmes immigrées aux emplois subalternes comme celui de domestique, les représentations exotisantes et misérabilistes des femmes noires et l’occultation de leur participation aux luttes contre l’esclavage et la colonisation. Dans une brochure destinée à « briser l’isolement des femmes noires », les membres de la Coordination affirment : « nous allons faire notre histoire différemment. Nous ne nous laisserons pas massacrer, renvoyer, enfermer, assimiler, assister, marchander, ethnologiser, anthropologiser, exotiser, exploiter ».

La non-mixité, pratique militante toujours très présente dans les luttes féministes, permet aux femmes d’échapper temporairement à la domination masculine, de s’exprimer librement, de politiser le vécu individuel, de se sentir en sécurité, de définir par elles-mêmes les objectifs et les modalités de leur combat, de créer une sororité, de prendre confiance en elles et de développer leur autonomie.


11 Gerty Dambury, autrice et metteuse en scène guadeloupéenne, raconte l’histoire de la Coordination des

femmes noires dans une vidéo disponible en ligne : https://matilda.education/mod/page/view.php?id=1353

12 Elle écrit notamment : « Des féministes européennes ont souvent comparé l’oppression et l’exploitation des

femmes à celles des Noirs aux USA ou en Afrique noire. [...] C’est là une méprise. Comparons des choses comparables. Une égalité terme à terme entre femme et Noir ne saurait être justifiée. On peut être de sexeféminin et de race noire. [...] Des féministes européennes qui se complaisent à faire cette égalité erronée : problème ou situation des femmes (il faut entendre blanches même si elles ne le disent pas) = situation des Noirs, ne semblent pas le savoir. »

13 Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer.


Des hommes proféministes ?

Comme le montre l’exemple des manifestations du MLF, la pratique de la non-mixité n’a jamais fait disparaître la mixité des luttes féministes. Par exemple, en 1973 et 1974, des médecins hommes ont participé à la campagne pour l’avortement libre et gratuit. De nombreuses associations, mobilisations et actions féministes sont ouvertes aux hommes. L’association Mix-Cité, créée en 1997, recherche explicitement l’engagement des hommes : « il est des évidences qu’il n’est peut-être pas inutile de rappeler : les transformations des rapports de sexes impliquent les deux sexes »14. En Martinique, l’association Culture Egalité, fondée en 2013, est non-mixte, mais elle organise régulièrement des événements dont le public est mixte, comme des projections de films, des marches théâtralisées, des conférences et des expositions.

Dans la mesure où le patriarcat est le fait des hommes et se reproduit principalement par leurs actes, l’abolition de ce système ne se fera pas sans eux. On peut alors regretter qu’ils soit peu nombreux à s’intéresser au féminisme. Comme l’écrit Valérie Rey-Robert, « je peux bien écrire 500 textes expliquant ce qu'est le viol, tant que le groupe "hommes" ne sera pas bien convaincu qu'il ne faut pas violer, on n'arrivera à rien »15. D’après bell hooks16, les militants hommes sont des « camarades de lutte » importants car capables de convaincre d’autres hommes, la parole masculine étant davantage écoutée et prise au sérieux que la parole féminine. Leur contribution consiste à « exposer, confronter, opposer et transformer le sexisme de leurs pairs masculins »17.

Toutefois, comment éviter que la mixité n’entraîne une reproduction de la domination masculine au sein du mouvement féministe ? Les rapports de pouvoir entre femmes et hommes traversent toutes les sphères de la société, y compris les groupes luttant contre le patriarcat. Bien que les militants hommes soient très minoritaires, a priori bien intentionnés et sensibilisés à la question des inégalités, leurs pratiques ne sont pas toujours en accord avec leurs convictions : dans les associations mixtes, ils prennent davantage la parole, ont tendance à ramener la discussion à leurs préoccupations et à vouloir imposer leurs idées. Il s’agit alors de se limiter à un rôle d’auxiliaire : ne pas donner d’ordres, apprendre à moins parler, ne pas chercher à être au centre de la conversation, accepter l’existence de réunions non-mixtes, accomplir des tâches moins valorisées, comme s’occuper de l’organisation matérielle d’un événement, décentrer son point de vue et se concentrer de façon prioritaire sur les intérêts des opprimées, car l’objectif n’est pas seulement de libérer les hommes du fardeau de la virilité, mais aussi et surtout de libérer les femmes de l’oppression exercée par les hommes.

Pour le MLF, les femmes sont le sujet politique du féminisme. Les hommes ne peuvent pas se revendiquer « féministes » car ils n’ont pas le même vécu et n’occupent pas la même position dans l’espace social : alors qu’ils bénéficient de l’oppression, les femmes la subissent. Aucun homme ne peut libérer les femmes à leur place, ni parler en leur nom. Ainsi, le terme « proféministe » a été inventé aux Etats-Unis par des hommes impliqués dans la lutte féministe mais qui ne veulent pas se dire « féministes » car ils ne veulent pas usurper la place des femmes.

Dans les associations qui valorisent la participation des hommes, comme Mix-cité, les militantes encouragent au contraire les hommes à se définir comme « féministes ». Le féminisme est alors conçu comme un ensemble d’idées et de valeurs liées à l’égalité pouvant être défendu par tout être humain en quête de justice, et/ou comme une démarche de déconstruction des identités masculine et féminine qui concerne tout individu critique à l’égard des assignations de genre.


14 Clémentine Autain et Thomas Lancelot.

15 « Les luttes féministes peuvent-elles se passer des hommes ? » (blog Crêpe Georgette) :

16 Universitaire et militante afroféministe, bell hooks refuse de mettre des majuscules à son nom et à son prénom pour minimiser leur importance par rapport au contenu de ses écrits.

17 De la marge au centre : Théorie féministe.


Appliquer les idées féministes à sa propre vie

Au-delà du militantisme, que peut-on faire, quand on est un homme désireux de combattre le patriarcat ? Un tel engagement doit passer par une remise en cause personnelle de sa position de dominant. Il s’agit d’admettre que l’on fait partie du problème, et de changer son comportement pour limiter sa participation au patriarcat18 : affirmer l’importance des luttes féministes, s’informer par soi-même sur le patriarcat, par des livres, podcasts, documentaires, conférences, etc., écouter la parole des femmes, s’intéresser aux expériences féminines et aux œuvres réalisées par des femmes, ne pas minimiser l’ampleur du sexisme et la gravité des violences faites aux femmes, faire sa part du travail domestique et parental sans en attendre une gloire quelconque, partager la charge contraceptive, encourager ses filles à s’affirmer, éduquer ses fils pour qu’ils considèrent les femmes comme des égales, briser la solidarité masculine, par exemple en refusant de soutenir un agresseur et de participer aux blagues sexistes19. Christine Delphy oppose au paternalisme de ceux qui cherchent à diriger la lutte des femmes, la pratique « de certains hommes qui, au lieu de nous donner des conseils, travaillent sur eux, sur leurs problèmes sexistes ; qui, au lieu de nous interpeller, s’interrogent, au lieu de prétendre nous guider, cherchent leur voie ; qui parlent d’eux et non pas pour nous. Ceux-là cherchent en quoi la lutte anti-patriarcale les concerne directement, dans leur vie quotidienne »20. Ainsi, Léo Thiers-Vidal défend un « anti-masculinisme incarné » qui vise « l’abolition de la masculinité ». Les hommes qui adoptent cette démarche exigeante « s’opposent à l’oppression des femmes et reconnaissent qu’ils sont activement impliqués dans (et bénéficiaires de) cette oppression (...). Ils refusent de continuer à agir comme des hommes »21. Comme l’écrit John Stoltenberg, il s’agit d’« aimer la justice plus que la masculinité »22. Un positionnement courageux, qui demeure encore très rare.


18 Voir le « Petit guide du « disempowerment » pour hommes proféministes », de Francis Dupuis-Déri,

disponible en ligne.

19 L’humour sexiste reflète et renforce le pouvoir des hommes, comme l’explique cet épisode des Couilles sur la

table, « La ligue du LOL : la force du Boy’s Club » :

20 L’Ennemi principal, « Nos amis et nous. À propos des fondements cachés de quelques discours pseudo-

féministes ».

21 De « L’Ennemi Principal » aux principaux ennemis. Position vécue, subjectivité et conscience masculines de domination.

22 Refuser d’être un homme, pour en finir avec la virilité.


Héloïse, membre de Culture Egalité


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